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			Introduction : En cette période de commémoration de l'événement le plus
          tragique de l'histoire de l'humanité, nous pensons qu'il est bon de
          présenter une réimpression d'un article écrit en 1983, au retour
          d'une visite au camp de Maidanek, un des pires camps de concentration
          après Auschwitz. Un
          ami polonais de notre Mouvement, rescapé d'Auschwitz et décédé
          maintenant ; a pu témoigner des actes horribles qui s'y
          commettaient, et des sévices qu'il a lui-même subis. Un autre a
          lui-même connu les souffrances à Maidanek ainsi que dans d’autres
          camps. 
			
			
			On peut se demander comment, à l'heure actuelle, des pitres dangereux
          « qui se chatouillent pour se faire rire »
          peuvent avoir une conduite aussi scandaleuse ; comment ils peuvent
          narguer impunément la justice, ignorer la Vérité, mépriser
          l'histoire et les souffrances de millions d'êtres humains, juifs et
          non-juifs. En cela, ils rejoignent un homme politique friand de
          formules agressives qu'il croit spirituelles, dont le nom rime très
          bien avec le mot « haine ».
          Il y a de la place dans les baraques encore debout dans les camps pour
          tous les émules de Faurisson avec un régime identique, ne serait-ce
          qu'un mois, à celui des victimes de tous les racismes. 
			
			
			« L’une des premières choses qui nous a frappés en arrivant
          à Maidanek, fut le souci de conserver à ces lieux où périrent tant
          d’innocents, l’aspect qu’ils avaient durant les années
          1941-1944, sans le moindre essai d’en faire un musée. Disons de
          suite que les nombreux corbeaux qui volent au-dessus du camp,
          contribuent à en maintenir l’aspect tragique. 
			
			
			Dés les premiers pas, le cœur est étreint par le
          sentiment d’horreur à la pensée du degrés de bassesse et de
          bestialité qu’ont pu atteindre des êtres, dits humains, que furent
          les tortionnaires. Et la déduction logique se présentait sous forme
          de proposition concernant M. Faurisson, ses inspirateurs, ses
          collaborateurs et ses émules ; les emmener à chaque période de
          vacances visiter des lieux semblables et les faire participer à leur
          entretien. Peut-être, à ce moment là, auront ils l’intelligence
          de se demander si ces lieux de souvenir ont été « fabriqués »
          en partie, uniquement pour soutenir des thèses pro-sionistes ou
          pro-juives. Peut-être cette intelligence ira-t-elle jusqu’à se
          demander si les documents et photos de l’époque ont vu le jour
          uniquement à des fins de propagande. A ce sujet, on pourrait leur
          donner à lire les brochures et dépliants, en polonais, en anglais,
          en français, distribués par le Musée d’État polonais, mentionnant
          en particulier que « la plus grande
          exécution dans l’histoire de Maidanek eut lieu le 3 novembre 1943,
          quand 18 000 citoyens (ou plus) Polonais de nationalité juive furent
          mis à mort ». 
			
			
			Nous pensons qu’il est bon que de tels lieux soient conservés.
          Étant apolitiques, nous n’en sommes que mieux placés pour rapporter
          un fait qui nous a profondément émus. Nous marchions sur la voie de
          l’Hommage conduisant au Mausolée en forme d’Urne-Rotonde, où
          l’on peut voir encore les cendres de prisonniers assassinés ;
          ces cendres sont réunies en forme de tumulus. 
			
			
			Une très belle jeune fille d’une vingtaine d’année, ayant
          une rose à la main, nous dépassa, sans que nous prêtions attention ;
          ce n’est que lorsque nous arrivâmes à l’entrée 
          du petit crématoire, où se trouve la table de dissection sur
          laquelle on enlevait des corps tout ce qui avait quelque valeur (comme
          les dents en or… etc.) que nous vîmes, sur la table… la rose.
          Signalons que, dans le grand crématoire avec ses 5 fours doubles, on
          a brûlés jusqu’à 1000 corps en 24 heures. Au retour, nous revîmes
          à nouveau cette jeune fille descendre les marches du Mémorial. Nous
          vîmes également plusieurs groupes d’adolescents polonais visiter
          ces lieux. 
			
			
			Il est bon de noter que nous étions en compagnie d’amis de
          notre mouvement qui, le 23 juillet 1944, furent dans les premiers à
          arriver au camp de Maidanek libéré par l’armée rouge. Ils avaient
          espoir de sauver des malheureux, mais ils n’ont jamais oubliés le
          spectacle horrible des derniers massacres ; les corps des
          suppliciés n’avaient pu être brûlés. Par ailleurs, le frère
          d’un des responsables de notre Mouvement en Pologne est mort à
          Maidanek et plusieurs de nos amis portent les numéros tatouées comme
          preuve de leur internement ; d’autres ne sont jamais revenus de
          ces camps. 
			
			
			Ce peuple n’oublie pas et le maintien de lieux semblables,
          comme preuve des horreurs où
          peuvent conduire le racisme et l’antisémitisme, doit être salué. 
			
			
			Au-delà de ce spectacle, dont nous ferons le thème de futures
          conférences, nous pensions à Israël. Comment ne pas comprendre
          qu’un peuple qui à tant souffert puisse tout mettre en œuvre pour
          assurer (au sens le plus profond du terme) à ses enfants une
          existence libre et digne, comme nous le constatons à chacun de nos
          voyages en Israël ? Comment ne pas faire le rapprochement entre
          la prophétie d’Ezéchiel 37, en particulier les versets 7 à 10 ...
          « et les os se rapprochèrent… il
          vint sur eux des nerfs et de la chair… et de la peau… et qu’ils
          vivent… », et le
          Retour du peuple Juif sur sa terre ? Comment douter du caractère
          légitime et justifié des mesures prises par Israël  pour assurer sa
          sécurité ? 
			
			
			En ce qui nous concerne, nous avons l’intention d’utiliser
          les diapositives et documents rapportés de notre voyage pour
          poursuivre notre lutte contre le racisme et l’antisémitisme et en
          faveur d’Israël. Nous le ferrons avec d’autant plus de détermination
          que le Congrès sur le « Racisme et
          la discrimination raciale » de Genève a révélé une
          nouvelle fois que la majorité des participants aurait préféré que
          le dit Congés se termine sur une condamnation universelle du
          Sionisme. Eh bien ! n’en déplaise à tous les fomentateurs de
          haine, après avoir visité Maidanek, entre autres hauts lieux, où
          l’humanité a donné les preuves du degrés de bassesse et de férocité
          jusqu’où elle peut descendre, nous affirmons et affirmerons, en le
          prouvant, non seulement que ce n’est pas du racisme, mais que
          « Le Sionisme est l’espérance du
          monde ».            
           
          
			                                       
          
           
			
			                                  
			
			Gilbert Hermetz 
			  
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